La chirurgie des cancers gynécologiques
La clinique des Franciscaine dispose des agréments pour la prise en charge des cancers gynécologiques (sein, endomètre, col utérin, ovaire).
L’ensemble de la prise en charge peut être réalisé sur place (dépistage, bilan pré-thérapeutique, chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, reconstruction).
Vous pouvez prendre rendez-vous ci-dessous :
Le cancer du sein
Ce cancer bénéficie d’un dépistage national organisé reposant sur la réalisation d’une mammographie tous les 2 ans permettant de faire le diagnostic des formes précoces et donc de traiter des tumeurs de meilleur pronostic. Le dépistage organisé débute chez les femmes à partir de 50 ans. En dehors du dépistage organisé, le diagnostic de cancer du sein peut se faire sur la découverte d’un nodule du sein à la palpation mammaire réalisée lors de l’examen annule de dépistage pratiqué par le gynécologue, la sage-femme ou le médecin traitant ou par l’auto-palpation par la femme d’un nodule du sein.
Parfois les examens sont réalisés devant des douleurs du sein, un écoulement mamelonnaire ou un aspect inflammatoire. En cas d’anomalie des examens une biopsie sera réalisée permettant de faire le diagnostic. Le service de radiologie de la clinique des Franciscaines est habilité et équipé pour la réalisation des examens de dépistage et la réalisation des biopsies (biopsie sous échographie, macrobiopsie sous mammotome) et les repérages pré-opératoires.
1 femme sur 8 sera concernée par ce cancer au cours de sa vie.
Selon le type de tumeur et la taille tumorale, le traitement de la tumeur comportera une exérèse de la tumeur (tumorectomie) ou du sein (mastectomie) et éventuellement des ganglions de l’aisselle (ganglion sentinelle le plus souvent ou curage ganglionnaire complet dans certains cas).
Le traitement de la tumeur est le plus souvent une tumorectomie (70 à 80 % des cas). Parfois une chimiothérapie est réalisée avant le traitement chirurgical pour essayer d’éviter l’ablation du sein ou pour évaluer la sensibilité de la tumeur à la chimiothérapie.
Si une mastectomie est nécessaire, il est possible de faire une reconstruction du sein soit dans le même temps, soit secondairement. A l’issue du traitement chirurgical une radiothérapie est souvent réalisée.
le cancer de l'endomètre
15 % des cas sont diagnostiqués avant la ménopause.
Le cancer du corps de l’utérus se développe, le plus souvent, à partir de l’endomètre : la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Il survient souvent entre 60 et 70 ans et l’âge moyen de survenue de la maladie est de 68 ans. Il se manifeste le plus souvent par des saignements de la post-ménopause qui conduisent la patiente à consulter. Dans ce contexte une échographie est réalisée retrouvant le plus souvent un épaississement anormal de l’endomètre conduisant à la réalisation d’une biopsie voire d’une hystéroscopie diagnostique en consultation. 2 types de tumeurs de l’endomètre existent (endométrioïdes et non endométrioïdes) dont les traitements sont différents le premier reposant le plus souvent sur la chirurgie exclusive de l’utérus et parfois des ganglions pelviens (ganglions sentinelles et/ou curage) alors que le second justifie d’un traitement lourd associant en règle générale une chirurgie de l’utérus et de tous les ganglions de drainage (pelviens et lombo-aortiques), une chimiothérapie et une radiothérapie. La chirurgie se fait le plus souvent par coelioscopie (chirurgie mini-invasive) permettant une récupération plus rapide.
le cancer
du col utérin
Chaque année, près de 3 000 femmes développent un cancer du col de l'utérus.
Et chaque année, 1 000 femmes en meurent.
Le cancer du col de l’utérus est attribuable dans la grande majorité des cas à une infection persistante par un papillomavirus humain (HPV) à haut-risque, infection très fréquente, transmissible par contact sexuel.
Il existe 12 génotypes de HPV (dits à haut risque) pour lesquels la carcinogenèse est établie et un 13e génotype considéré comme carcinogène probable. Les génotypes les plus fréquemment associés au cancer du col de l’utérus sont les HPV 16 et 18.
Une infection persistante par un HPV à haut-risque est une condition nécessaire mais non suffisante au développement du cancer du col. D’autres facteurs de risque peuvent agir de concert avec le HPV : tabac, infection par le VIH, utilisation à long terme de contraceptifs oraux, multiparité.
Le cancer du col de l'utérus peut être évité grâce à deux interventions complémentaires : la vaccination contre le HPV (prévention primaire) et le dépistage qui permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer (prévention secondaire). Il existe depuis 2021 un dépistage organisé du cancer du col au même titre que pour le cancer du sein. Le dépistage du cancer du col repose sur la recherche de papillomavirus oncogène sur le frottis.
Selon son stade le cancer du col peut être pris en charge par chirurgie exclusive (hystérectomie et ablation des ganglions pelviens) ou par une association de radiothérapie, chimiothérapie et curiethérapie éventuellement suivie d’une chirurgie d’ablation de l’utérus et du col. Certaines techniques peuvent permettre de préserver la possibilité de grossesse pour les femmes jeunes ayant un cancer de prise en charge précoce (trachélectomie). Les chances de guérison sont bonnes pour les maladies localisées.
Le cancer de l'ovaire
Le taux annuel d’incidence standardisé pour 100 000 femmes est de 7,1 et est en décroissance de 14% entre 1990 et 2020.
Durant son existence, environ une femme sur soixante-dix développera la maladie.
L’incidence de ce cancer diminue depuis 1990 et cette tendance s’accentue depuis 2005. Elle a diminué en moyenne de 0,6 % par an entre 1980 et 2015 (9,1 cas par an pour 100 000 en 1980 contre 7,1 cas en 2015). L’âge médian de découverte est de 68 ans. Le cancer de l’ovaire est plus fréquent après la ménopause avec un maximum chez les septuagénaires. Ainsi, pour les femmes âgées entre 75 et 79 ans, l’incidence annuelle pour 100 000 est de 54 femmes.
C’est un cancer dont le pronostic reste réservé. La maladie se comporte cependant de plus en plus comme une affection chronique avec des rechutes et donc des potentialités itératives qui allongent la survie. La survie nette est de 40 % à 5 ans et de 32 % à 10 ans, est en nette amélioration. Le traitement repose sur l’association de la chirurgie extensive visant à retirer toutes les lésions tumorales visibles (pouvant nécessiter l’exérèse de segments d’intestin, de la rate,…) et de la chimiothérapie qui peut être faite avant la chirurgie (chimiothérapie néoadjuvante) afin de réduire la masse tumorale et limiter les sacrifices d’organes (intestin, rate) ou à la suite de la chirurgie. Certaines récidives sont également accessibles à une chirurgie itérative.